Vous trouverez rassemblés sur ce blog tous les textes que j'ai publié ainsi que quelques inédits et les annonces de mes conférences. Pour me contacter : julien.dohet@skynet.be
jeudi 30 août 2007
Trustons l'enseignement
dimanche 26 août 2007
Triangle rouge
Depuis de nombreuses années, le triangle rouge est le symbole de la lutte contre l’extrême droite. Il est ainsi depuis longtemps l’emblème du Front Antifasciste et de l’asbl Les Territoires de la Mémoire. Cette année, il a connu une ampleur de diffusion inégalée suite à la campagne Triangle rouge qui vise à « lutter contre les idées d’extrême droite ».
Précisons d’abord que si ce symbole est de forme triangulaire et de couleur rouge, ce n’est pas parce que la Franc-Maçonnerie et/ou le Parti socialiste seraient derrière les associations qui le diffusent, mais bien en raison du fait qu’il était le signe distinctif instauré par les Nazis pour les prisonniers politiques dans les camps de concentration et d’extermination. C’est donc l’insigne que les personnes qui s’étaient opposées par conviction au Nazis devaient porter sur leur uniforme concentrationnaire. En boutade nous dirions que les réclamations qu’expriment parfois des libéraux ou des catholiques bon teins sur la forme et sur la couleur sont à adresser à feu Adolf Hitler.
Plus sérieusement j’ai eu récemment la confirmation que le Triangle Rouge était un symbole qui eu une autre signification : celle d’affirmer la revendication des 3 x 8 heures (voir à ce sujet mon texte sur le 1er mai) à la fin du 19e siècle. Le fait est évoqué de la manière suivante par Michel Rodriguez : « D’autres signes relèvent de la symbolique du rouge, dès la première célébration. A Paris, de petits triangles en cuir rouge – allusion aux trois huit – sont fabriqués en grande quantité pour que le manifestant puisse se distinguer de l’homme de la rue » [1]. Si cette citation était plus fiable que les mentions que j’avais jusqu’alors pu lire sur des sites Internet qui, comme c’est bien trop souvent le cas, ne mentionnaient aucune de leurs sources, il me manquait encore un élément de première main. J’en ai retrouvé un la semaine dernière au hasard d’un dépouillement de presse à l’Université de Liège.
Dans La Gazette de Liège, journal de la droite catholique réactionnaire (ce qui à l’époque était double un pléonasme) du 25 avril 1890 on trouve l’information suivante : « Le 1er mai. Dix mille affiches vont être placardées à Paris. Elles seront imprimées sur papier rouge. Elles portent en tête : Fête du travail. La pétition des chambres syndicales et des groupes socialistes de France sera portée, le 1er mai, à la chambre des députés par une délégation. La délégation partira de la place de la Concorde à 2 heures de l’après-midi. L’insigne adopté par les manifestants est un petit triangle en cuir rouge dans lequel se trouve cette inscription : « 1er mai, 8 heures de travail ». On remarquera l’orthographe particulière du mot : heures. Cette orthographe et les caractères, qui ne sont certainement pas français, laissent facilement voir que la matrice a été fabriquée en Suisse ou en Allemagne. L’insigne se vendra 5 centimes. (…) »[2].
Je ne manquerai pas d’actualiser ce texte si je venais à recueillir de nouveaux éléments.
jeudi 23 août 2007
Du socialisme au fascisme
J’ai actualisé le message « Chronique sur les écrits d’extrême droite » posté le 20 juillet 2007 en y ajoutant le dernier article publié dans le n°41 de juillet-août-septembre 2007 de la revue Aide-mémoire. Ce texte est basé sur le livre de Marcel Déat, Le parti unique, Paris, Aux armes de France, 1942.
mercredi 22 août 2007
Salut et Fraternité
- Il faut refaire des médias une question politique dans le n°57
- Vers une laïcité sociale et internationaliste dans le n°59
- La Laïcité, outil d'émancipation dans le n°59
- 8 ans déjà, je ne l'accepte toujours pas dans le n°59
- Interview de Jean Baubérot dans le n°64
lundi 13 août 2007
L'assassinat de Julien Lahaut
Deuxième actualisation de ce message: Le mercredi 5 novembre 2008, la Commission de la Justice du Sénat se penchait sur deux propositions de loi concernant l’assassinat de Julien Lahaut le 18 août 1950.
Les médias ont relayé le 12 mai 2015 la publication de l'ouvrage de conclusion de l'enquête des historiens. Voir ici
samedi 4 août 2007
Démarche de l'après-croissance
C'est dans le cadre des rencontres entre hôtes, marcheurs et habitants à partir d’ateliers d’échanges, de débats, de témoignages, de musique et de festivités organisés à chaque étape de la marche que je participerai le lundi 6 août à 19h30 à la Ferme Louis LAROCK (Rue Duchêne 12 - 4120 ROTHEUX) à une table ronde sur les "outils de l'alternative". J'y introduirai la question de la "Réduction du temps de travail" (voir le texte La réduction du temps de travail comme schibboleth du Mouvement Le Ressort) tandis que Michèle Gilkinet du Groupe de réflexion et d'action pour une politique écologique (GRAPPE) y parlera des "monnaies locales".
Le lendemain, c'est au Sart-Tilman (en fonction de la météo aux homes du Sart-Tilman, chemin du Trèfle ou à la faculté vétérinaire, amphi Thiernesse) que François Schreuer (sur "garantir le revenu") et Hugues Croiben (sur les "Services d'échanges locaux") introduiront la discussion.
Et enfin le mercredi 8 ce sera, au FC Thiers à Liège (rue Haut des Tawes à Lantin) à partir de 19h30, du théâtre action par les démarcheurs et la projection du film de Jean Druon "Alerte à Babylone" suivi par une discussion ouverte.
Compte rendu de la soirée:
Une bonne septantaine de personnes étaient rassemblées à la ferme Louis Larock ce 6 août au soir, dont une immense majorité de marcheurs qui avaient installés leur campement de tentes dans le pré tout proche. L’échange sur les outils de l’alternative s’est déroulé dans la grange, le groupe étant installé en grand cercle sur les bottes de foin. Nous étions finalement trois à intervenir puisque l’expérience des Groupes d’Achats Communs (GAC) était également présentée. Ce complément était d’autant plus pertinent qu’un GAC se réunit dans cette ferme le lundi soir… et que nous étions justement un lundi, ce qui a renforcé le public présent.
Dans une ambiance très sympathique, nous avons chacun introduit très brièvement le thème pour lequel nous étions venus puis les organisateurs ont privilégié la formule des ateliers. Trois groupes se sont donc répartis dans la grange. La distribution du temps de parole fut autogérée. Pas de monologue, pas de coupure… bref un climat d’échanges rarement rencontrés. J’ai donc très vite décidé de laisser l’échange se dérouler et de ne pas prendre un rôle de « conférencier », pas même réellement de « personnes ressources ». Ce positionnement fut d’autant plus simple à prendre qu’il n’y eu pas de réels questions sur la réduction du temps de travail (faisabilité, coût…), la discussion partant quasi immédiatement sur le besoin de sortir du système capitaliste et non de trouver des solutions en son sein. La centralité du travail dans nos vies fut profondément remise en cause et le thème – inévitable dans ce type de débat – de l’allocation universelle a été rapidement mis sur le tapis. Bref si tous étaient d’accords que réduire le temps de travail pouvaient permettre une forme de redistribution des richesses, il était surtout important de profiter du temps libéré pour s’investir dans l’action citoyenne et donc qu’une réduction significative du temps de travail devait s’accompagner d’une réelle politique d’éducation populaire. La thématique de la RTT fut donc surtout un déclencheur d’une discussion sur le travail, sur ce que la majorité de la petite vingtaine de personnes ayant participé à l’atelier considéraient clairement comme une nouvelle forme d’esclavage. Sur la RTT proprement dite, que l’on a quand même un peu abordée, deux points ont faits débats. Premièrement la nécessiter de réclamer directement le passage à 3 jours/semaine et non à 32 heures en 4 jours (avec embauche compensatoire et sans perte de salaire bien entendu). Deuxièmement la prédilection pour des choix individuels des gens. Ce dernier point était loin de faire consensus, plusieurs personnes (moi le premier) relevant le danger de ne pas passer par des revendications et des applications collectives.
Un délai d’une heure de discussion parfaitement respecté et il était temps pour les marcheurs de passer à table pour un repas en parfaite adéquation avec les valeurs défendues puisqu’il était bio et à partir des produits de la ferme. Et les discussions de reprendre de plus belles toujours assis sur la paille et toujours dans une ambiance malheureusement exceptionnelle (malheureusement car trop peu souvent présente) de réelles écoutes, de grandes tolérances et de ce qui – d’un extérieur comme moi – semblait être un modèle d’autogestion ou chaque acte était pensé pour être une application concrète des idées défendues. Bref, bonne ambiance, bon débat, retour vers minuit… ne manquait qu’une bonne petite bière bio.
vendredi 3 août 2007
Précisions sur ce blog
Après deux semaines d’existences, il me semble intéressant de faire le point sur ce blog. Sa raison d’être et son fonctionnement.
Sa raison d’être d’abord. J’ai créé ce blog car j’étais incapable de créer un site Internet au vu de mes connaissances et du temps que j’étais prêt à investir. Mais mon idée n’était, et n’est toujours pas, de venir raconter ma vie chaque jour ou de faire de petits billets d’humeurs. Il s’agit surtout de donner une visibilité accrue à des textes que je publie sous une version papier que je continue à privilégier et à préférer (appel au passage, les personnes voulant reproduire un de mes textes ne doivent pas hésiter. Deux conditions : 1° mentionner la source, 2° me prévenir et, si c’est dans une version papier, avoir la gentillesse de m’en envoyer un exemplaire). Après quelques tâtonnements la transposition des textes me satisfait, à une exception notable : je n’ai pas réussi à programmer les notes de références. Concernant la fréquentation, point non négligeable puisque la raison première de mettre mes textes en lignes est qu’ils soient lus par le plus grand nombre de gens, je n’ai placé un outil statistique qu’après plus d’une semaine. Les 6 premiers jours me donnent un résultat que je considère comme très encourageant : 75 visites et près de 200 pages lues. Un seul problème : je n’arrive pas à déterminer précisément les textes visionnés. Ces données me motivent à placer sur ce blog des textes originaux. Deux ont ainsi déjà été publiés la semaine dernière : Le Chant des partisans et La négation des luttes sociales et d’autres suivront. Au niveau des commentaires par contre, c’est le calme plat.
Cela m’amène à aborder le fonctionnement de ce blog. Certains lecteurs attentifs l’ont peut-être remarqués, mes textes n’apparaissent pas dans l’ordre chronologique de leur publication sur Internet. J’utilise en effet une des subtilités de blogspot pour modifier la date de publication et « antidater » certains de mes posts. Les dates renseignées sont donc celles de la publication en format papier, si celle-ci existe, ce qui explique notamment que les archives remontes bien avant juillet 2007. J’utilise également cette fonction pour maintenir en évidence des textes et empêcher que ceux-ci ne soient pas rejetés plus loin par la publication d’un texte plus récent… et donc ne pas être obligé d’attendre avant d’actualiser ce blog. J’utiliserai surtout cette technique pour l’annonce de mes interventions. Concernant ces dernières, j’en ferai systématiquement une recension plus ou moins courte qui prendra place à la suite du texte de l’annonce pour ne constituer qu’un seul et même texte. Je suis conscient que ce mode de fonctionnement ne correspond pas à l’esprit « blog » mais il me semble à long terme plus cohérent et permettra une consultation ultérieure plus simple et plus complète.
En résumé et pour faire bref, ce n’est pas parce que le premier message n’a pas changé depuis votre dernière visite que le site n’a pas été actualisé.